Proverb
Nagoya Marimbas
City Life


 
1. Proverb
14'01
2. Nagoya Marimbas
4'29
     City Life
23'07
  3. " Check it out "
   (Vise un peu)
5'51
4. Pile driver / alarms
(Coups de marteau / alarmes)
3'53
5. " It's been a honeymoon-Can't take no mo' "
(C'était un vrai voyage de noces / j'en peux plus)
4'48
6. Heartbeats / boats & buoys
(Battements de coeur / Balises et bateaux)
3'58
7. " Heavy smoke "
(Épaisse fumée)
4'37

Les bribes de conversation du cinquième mouvement sont :
    Heavy smoke - Stand by, stand by - It's full o' smoke - Full o' smoke - Urgent !
    Guns, knives or weapons on ya' ? - Wha' were ya' doin' ?
    Be careful - Where you go - Careful - Stand by - Stand by - Careful - Stand by
     "


Distribution

 
Proverb
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Interprété par le Theatre of Voices :
Sopranos : Andrea Fullington, Sonia Rasmussen, Alison Zelles.
Ténors : Alan Bennet, Paul Eliott.
Membres de The Steve Reich Ensemble :
Vibraphones : Russell Hartenberger, Bob Becker.
Orgues électriques : Nurit Tilles, Edmund Niemann.
Direction musicale : Paul Hillier.

 

Nagoya Marimbas
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Marimbas : Bob Becker, James Preiss.



City Life
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Interprété par The Steve Reich Ensemble
Direction musicale : Bradley Lubman.
Flûtes : David Fedele, Gen Shin Kai.
Hautbois : Jackie Leclair, Matthew Sullivan.
Clarinettes : Leslie Scott, Mike Lowenstern.
Vibraphones : Russell Hartenberger, Bob Becker.
Percussion : Garry Kvistad.
Sampler : Nurit Tilles, Philip Bush.
Pianos : Edmund Niemann, Lisa Moore.
Violons : Elizabeth Lim, Todd Reynolds.
Alto : Lois Martin.
Violoncelle : Jeanne LeBlanc.
Basse : Jay Elfenbein.

Production : Judith Sherman.
Enregistrement : juin 1996 au The Hit Factory, à New York.

Sortie : octobre 1996 chez Nonesuch
(7559-79430-2)
Un CD.



Revue de presse,
à l'occasion de la sortie du CD

 

Le cri de la pomme

---- ffff ----

" L'œuvre forte, très forte, de ce CD Reich est sans conteste City Life, qui date de 1995. Son urgence, sa gravité, sa puissance d'impact sur l'auditeur en font, à l'instar de Different Trains (1988), une étape musicale marquante de cette fin de millénaire. A 60 ans, le compositeur américain s'impose comme l'un des créateurs les plus représentatifs de son époque, une triste époque qui mérite cette musique brutale et terrible. Nombril du monde, la ville piège par excellence : New York. Les bruits quotidiens, si quotidiens qu'on ne les entend plus, comme des machines à enfoncer les pieux, des avertisseurs de bateaux, des sirènes de flics et de pompiers... Comme ceux des battements de coeur.

Contrairement à ce qui se passait dans Different Trains ou The Cave (1993), aucune bande n'est utilisée ici. Les sons préenregistrés sont joués en direct sur deux claviers à échantillons, d'où la souplesse accrue lors de leurs interventions.

Et puis des cris. Et puis l'horreur de l'attentat du World Trade Center. Tout se précipite. " C'est rempli d'fumée ", " Faites attention ", " Où vous allez ? ". Voix déformées, mutilées. Voici venu, pour Steve Reich, le temps de la compassion. Les oeuvres de Pérotin, de l'École de Notre-Dame au XIIe siècle, ont inspiré Proverb, l'une des pièces les plus claires, les plus dépouillées de Reich. Par leurs savants entrelacs, les trois sopranos, les deux ténors, les orgues électriques et les vibraphones nous projettent hors du temps, hors de l'espace. Une pause. Une oasis.

Nagoya Marimbas (1994) procède de la répétition décalée comme au bon vieux temps des " seventies ". Cette pièce brève possède la grâce ludique d'un menuet de Mozart... "

Télérama N°2452 - 8 janvier 1997
Xavier Lacavalerie



" A soixante ans, Steve Reich ouvre l'horizon du relatif systématisme de sa musique. Les patterns, les déphasages, les structures " tissées " laissent place progressivement à la mélodie, aux impuretés exogènes. New York la métisse est la base sonore de City Life, sublime pièce de vingt-trois minutes créée il y a un an par l'Ensemble InterContemporain, à l'Arsenal de Metz. Bruits de sirènes, de klaxons, de claquements de portes, bris et clameurs se mêlent à une riche et vibrante polyphonie qui ose les ruptures, les contrastes, les vrombissements d'une sirène de paquebot et des battements de coeur, ceux des " grands départs inassouvis " dont parle Jean de la Ville de Mirmont, le poète de L'Horizon chimérique de Gabriel Fauré.

Proverb (1995-1996) associe les sonorités typiques de Reich (orgues électriques, percussions à clavier, voix " instrumentales ") à un langage qui doit tout autant au canon médiéval qu'au minimalisme.

Nagoya Marimbas (1994), pour deux marimbas, réconciliera avec leur auteur fétiche les partisans d'une orthodoxie minimaliste. Mais l'auteur avoue lui-même ne pas répéter les motifs plus de trois fois et les développer mélodiquement. Idéale quadrature du cercle reichien en quelques quatre minutes... "

Renaud Machard


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